HISTOIRE DES REVERENDS CURES DE BRASMENIL
par Raymond V.M. Bulion

L'érection de la paroisse de Brasménil eut lieu par le Décret d'organisation du diocèse actuel de Tournai, publié par Mgr Hirn (1751-1819)), le 16 octobre 1803. Il la place sous le vocable de St Géry.
Avant le concordat de 1801, tout le territoire de Brasménil appartenait à la paroisse de Roucourt. Mgr Hirn avait publié, le 16 août 1803, le "Décret de la nouvelle organisation du diocèse de Tournai" (Mons, Monjot, 295 + 9 p.)

Depuis la fondation de la paroisse en 1803, 13 prêtres dévoués assurèrent chez nous les devoirs de leur charge. Le dernier, l'abbé André Fauvelle, n'ayant jamais été nommé curé, était desservant. En 1982, il prit la responsabilité de la paroisse jusqu'en 1999, année de sa retraite.

Au XVIIIème siècle des vicaires dépendants de la paroisse de Roucourt, résidaient à Brasménil et célébraient les offices à la chapelle placée à l'emplacement de l'actuelle église. Nous trouvons :

vers 1670
Nicolas Raoulx

1727
Jean Baptiste Meurant

1728
Thomas Daynez

1741
N.J. Duwelz
Pierre André Tangre, de Ramecroix, né à Ramecroix le 30 novembre 1705. Après avoir été vicaire à Brasménil, devint en 1746 curé de Harchies. Il y décéda le 15 août 1767. Fils de Jacques Tangre et de Marie Anne Hellin

1756
J.J. Pourbaix

1760
Jacques François Berlemont, né à Dour le 8 septembre 1732 fils de François et de Anne Dervaux. Mort à Gaurain le 25 mars 1786.

1775
Jean Baptiste Augustin Lejeune. Né à Ath le 21 mai 1748. Fils de Pierre Léon Lejeune et de Marie Célestine Carmois. Son parrain fut Jean Baptiste Lejeune, curé d'Houtaing.
Fit dans sa ville natale ses humanités. Il étudia la philosophie, deux ans, et la théologie, quatre ans, à l'université de Louvain.
Puis, il passa neuf mois au séminaire de Cambrai où il fut ordonné prêtre le 28 mai 1774 par Mgr d'Aigneville. Il devint vicaire à Roucourt le 17 octobre 1775, à Brugelette, le 14 décembre 1779, à Velaines le 14 juin 1780. Vers la fin du mois de juin 1793 il fut nommé vicaire à Ghlin. Ayant été sur ces entrefaites atteint d'une maladie grave, il ne se rendit pas à son poste, mais il se retira à Ath, où il séjourna six mois.
Au mois de janvier 1794, il fut envoyé comme vicaire à Bassilly, et le 26 juin suivant il obtint la desservitude de cette paroisse. Lors de l'organisation du diocèse actuel de Tournai, il devint recteur d'Ormeignies, où il mourut le 19 mai 1814.

1780
Pierre Joseph Leclercq. Né à Vellereille-les-Brayeux, le 22 septembre 1737. Fils de Jean Leclercq et de Marie Catherine Delcambe.
Fit ses humanités à Binche, puis il étudia la philosophie, deux ans, et la théologie, quatre ans, à l'université de Louvain. Il fut ordonné prêtre à Cambrai par Mgr d'Aigneville le 28 mai 1763. Il fut un an ou environ coadjuteur à Gottignies, vicaire, onze ans et demi, à Blicquy, cinq ans à Brasménil, secours de Roucourt.
En 1784, il obtint la cure de Fontenoy et en 1789 celle de Naast. Maintenu dans cette dernière paroisse comme recteur par Mgr Hirn, il donna sa démission en 1808.

1784
C.J. Placquez

1789
Jean Joseph Devos, né à Arbre (Maffle) le 11 mars 1755. Fils de Jean Devos et de Marie Isabelle Gicart.
Fut ordonné prêtre par Mgr d'Aigneville le 9 juin 1781. Vicaire à Braine-le-Comte, Grosage, Chaussée-Notre-Dame, Soignies. Obtint la cure d'Estinnes au Val en 1803 ; en 1811, celle de Mignaul; en 1818, celle de Bauffe; en 1825 celle de Wattripont. Décéda à Maffle le 28 janvier 1840.

1790
Jean Baptiste Joseph Wibier. Naquit à Mons le 21 juin 1748, fils de Philippe Joseph Wibier et de Marie Joseph Caubernon. Mourut à Roucourt le 1 décembre 1833.
Ce bon prêtre fit dans sa ville natale ses humanités chez les Pères Jésuites, sa philosophie chez les Oratoriens et la théologie chez les Jésuites. Il fut ordonné prêtre le 21 décembre 1771 par Mgr d'Aigneville. Il remplit successivement les fonctions de coadjuteur à Lens durant deux ans et demi, de vicaire à Estinnes-au-Mont deux ans, à Grandglise 11 ans et demi et desserviteur à Willaupuis 6 mois.
En 1790, il obtint la cure de Roucourt et Brasménil son secours. Son bénéfice était assez riche. L'hospitalité exercée constamment l'endetta et, quand il fut mis en prison au temps de l'invasion française, il avait moins que rien. Il avait lutté avec succès pour le bien des pauvres contre des hommes iniques qui avaient demandé son éloignement.
Lorsqu'il parlait de ce fait il répondit simplement : dites à Monseigneur que je ne veux ni mieux ni pis. Lors de l'organisation du nouveau diocèse de Tournai, il fut maintenu comme recteur de Roucourt où il mourut le 1 décembre 1833 vers une heure du matin, sans douleur, n'ayant en apparence qu'un léger catarrhe.

1er curé de Brasménil
Théophile Joseph LEPORCQ : 1803-1808
C'était un prêtre aussi ferme que pieux. Il naquit à Trélon le 9 janvier 1760. Fils de Gabriel Leporcq, marchand tanneur et de Marie Cécile Bertrand. Après avoir fait ses études à Saint-Hilaire, il étudia 2 ans la philosophie et 4 ans la théologie à l'Université de Douai, puis il passa 9 mois au séminaire archiépiscopal de Cambrai où il fut ordonné prêtre le 21 mai 1785 par Mgr d'Aigneville. Il fut coadjuteur et desservant à Marly environ 2 ans puis vicaire à Obies-Bavisiau secours de Mecquignies près de Bavay 4 ans.
Ayant refusé de prêter le serment constitutionnel, il dut émigrer. Il se réfugia d'abord à Estinnes-au-Val puis à Montroeul-au-Bois. En 1802, il devint vicaire à Pottes. Lors de l'organisation du nouveau diocèse de Tournai, il obtint la cure de Brasménil, en 1808 celle de Wez et en 1814 celle de Wasmes-Briffoeil. Il mourut dans cette dernière paroisse le 14 août 1815 à 9 heures et demi du soir.

2ème curé de Brasménil
Pierre Louis Placide GOURDIN : 1808-juin 1812
Ce prêtre vénérable naquit à Saint-Amand-les-Eaux le 14 janvier 1753. Fils de Pierre Joseph Gourdin, fermier, négociant et de Marie Magdeleine Bouhez.
Il fit avec succès ses humanités au Collège des Jésuites à Tournai, où il étudia aussi la logique. Il suivit 2 ans le cours de philosophie au Collège de St-Vaast et ceux de théologie 3 ans au Collège public ou d'Anchin à l'Université de Douai. Puis il passa 1 an et demi au séminaire de Tournai.
Il fut ordonné prêtre par Mgr Guillaume Florentin De Salm-Salm le 20 décembre 1777. Il remplit successivement les fonctions de chapelain à l'Hôpital de Seclin, 2 ans, de vicaire à Deulemont sur la Lys, 4 ans et 8 mois, à Beuvry 6 ans et quelques mois.
Après la journée de Marquain du 29 août 1792, il quitta le territoire français et rendit service aux fidèles de Callenelle et de Maubray. Lors de la retraite des troupes autrichiennes, après la bataille de Jemappes, il émigra en Allemagne. Rentré avec elles en Belgique, il résida à Beuvry pendant environ 14 mois. Il suivit de nouveau les Autrichiens au-delà du Rhin, lorsque les Français occupèrent définitivement la Belgique en 1794. Cependant au bout de 9 mois, il revint en Belgique et exerça le ministère paroissial à Autryve jusqu'au 19 fructidor an V; Ne voulant pas prêter le serment de haine à la royauté, il refit une 3ème fois le chemin de la Germanie, vers les frontières de Hollande où il séjourna jusque la fin de 1801.
A son retour dans la patrie, il habita Tournai et fut attaché à la paroisse de St-Piat. Nommé vicaire desservant à Ecaussinnes-d'Enghien en février 1803, il devint curé à Steenkerque, lors de l'organisation du diocèse actuel de Tournai. Transféré à Bernissart en 1806, à Brasménil en 1808, il obtint en 1812 la cure de Lesdain où il mourut le 17 septembre 1830.

NOTE IMPORTANTE
Honoré François Joseph DELEMER : 1814-1815
Naquit à Lille (paroisse St-Sauveur) le 25 novembre 1750. Il fit ses humanités dans sa ville natale, d'abord au Collège des Jésuites puis au Collège St-Pierre. Il étudia la philosophie 2 ans au Collège royal et la théologie 3 ans au local appelé vulgairement "Au Public" à l'Université de Douai. Il y obtint le grade de Maître-es-Arts. Il passa ensuite 18 mois, au séminaire de Tournai pour s'y préparer à recevoir les ordres sacrés. Il fut ordonné prêtre vers 1775. Il fut prêtre habitué et confesseur en la paroisse Ste-Catherine à Lille, 2 ou 3 ans, à Fretin 3 mois, vicaire à Premesques 3 ans. Atteint sur ces entrefaites d'une infirmité qui le rendait impropre au ministère, il demanda de se retirer au séminaire de Tournai.
En 1802, il était domicilié à Braffe. En 1809, il alla résider à Pipaix. Mais il ne tarda pas à retourner à Braffe.
L'abbé Delmer mourut à Maubray le 9 mai 1815 au domicile de Louis Joseph Delmer âgé de 62 ans et de Frédéric Delmer.
Il était fils de Simon Delemer, maître boulanger et greffier et de Marie Elizabeth Lecry mariés à Lille (St- Sauveur) le 2 juin 1742.
Pendant l'année 1815, 40 messes furent chantées à Braffe pour le repos de l'âme de "Monsieur l'abbé Delmer".
Simon Delemer se maria à Lille (St-Sauveur) le 2 juin 1742 avec Marie Elisabeth Lecry fille de Pierre François Lecry et d'Elisabeth Potier. Marie Elisabeth Lecry naquit à Willaupuis le 22 février 1717.

3ème curé de Brasménil
Auguste Joseph PIERART : sept.1812-1836
Né au Cateau (Nord) (paroisse Saint-Martin) le 5 avril 1776, fils de Nicolas Joseph Pierart, marchand de grains et de Jeanne Catherine Leriche.
Fut desservant de Callenelle de 1808 jusqu'en 1816.
En 1814, il obtint la cure de Maubray, en 1812 celle de Brasménil, en 1836, celle de Wez. Il mourut dans cette dernière paroisse le 3 octobre 1847

4ème curé de Brasménil
Pierre Joseph HONDEQUIN : 1836-1841

Né à Wattripont le 10 février 1810, fils de Victor Joseph Hondequin, journalier domicilié à Wattripont, marié le 12 brumaire an XI avec Isabelle Rose Fillet née à Vichte le 7 décembre 1774, fille de Guillaume Fillet et de Marie Anne Thérèse Verloo. Petit fils de Jacques Noël Hondequin et de Marie Lievine Mourman. Devint en 1841, curé de Petit-Roeulx-lez-Nivelles.

5ème curé de Brasménil
Pierre Napoléon Joseph DEBACHY : 1841-1848
Né à Tournai le 13 août 1806, fils de Martin Joseph Debachy, secrétaire au bureau des hospices civils de Tournai et de Marthe Catherine Helbois. Fut ordonné prêtre le 24 juin 1830. Nommé vicaire successivement à Sainte-Marie-Magdeleine et à Saint- Piat dans sa ville natale, il obtint, en 1839, la cure d'Hertain, en 1841, celle de Brasménil, et, en 1848, celle de Willemeau. Il mourut dans cette dernière paroisse le 27 juin 1862.

6ème curé de Brasménil
Napoléon Auguste Joseph BIDEY : 1848-1890
Naquit à Soignies le 17 octobre 1814. Fils de Vincent Bidet, boulanger, né à Soignies et de Marie Amélie Delférière née à Soignies.
Fut ordonné prêtre le 22 décembre 1838. Il devint la même année vicaire à Binche et en 1848, il obtint la cure de Brasménil. En 1890, il démissionna et continua de résider dans la cure de Brasménil où il décéda le 27 novembre 1896. Son corps repose derrière le choeur de l'église. Il jouissait d'une très grande popularité. Son pastorat fut très fécond.

7ème curé de Brasménil
Gaston André FONTAINE : 1890-1922
Naquit à Ellezelles le 7 juillet 1854. Fils de André Joseph Fontaine, cultivateur et de Catherine Joseph Petit.
Il fut ordonné prêtre le 22 mai 1880. Après avoir été professeur à l'Ecole Normale de Bonne-Espérance, il obtint la cure de Brasménil en 1890. Il démissionna en 1922. Il se retira à Ath où il mourut le 23 février 1937.
Il n'a pas eu la même popularité que le curé Bidey. Ses sermons étaient un peu piquants et de ce fait il mécontentait certaines familles. Cependant son ministère fut fructueux. Comme son prédécesseur, c'était un saint prêtre. Il s'occupait beaucoup de la jeunesse. Il avait fondé un patronage à la maison Henri Brébart et qui était un bien de fabrique. Il avait également formé un cercle à la rue Piteuse dans la même maison occupée en 1965 par Georges Vinche.
Peu de personnes à ses funérailles et à peine 100 personnes au service célébré à l'église de Brasménil.

8ème curé de Brasménil
Edmond Gabriel Victor DEPLECHIN : 1922-1924
Né à Tournai le 13 juillet 1867. Fils de Charles Joseph Deplechin, chantre, né à Mont-Saint-Aubert et de Marie Claire Ladsous, née à Hérinnes. Fut curé de Brasménil de 1922 à 1924. Il mourut à Attre le 1 juin 1926. Ce prêtre n'a exercé que très peu son ministère à cause de la maladie.

9ème curé de Brasménil
Léon Joseph MASURE : 1924-1934
Né à Celles-lez-Tournai le 22 septembre 1880. Fils de Jean Baptiste Masure, cultivateur et de Louise Langouche. Entra au séminaire de Tournai en 1901. Ordonné prêtre le 17 juin 1905. Décédé à Bonsecours le 14 février 1951 en sa demeure rue royale n 9. Fut d'abord vicaire à Blaugies, puis vicaire à Frasnes-les-Buissenal jusqu'à la Grande Guerre à laquelle il participa comme brancardier. Revenu de la guerre, il continua son vicariat à Frasnes jusqu'en 1924 et devint alors curé de Brasménil de 1924 à 1934, fut transféré ensuite à Grandmetz. Ce fut un prêtre pieux et populaire malheureusement de santé délicate. Une mission fut donnée en 1932. Touché par la maladie, il se retira à Bonsecours où il y décéda. Il laissa le souvenir d'un prêtre doux, affable, grand serviteur au service de Dieu.

10ème curé de Brasménil
Louis Vincent Léon GAUTHIER : 1934-1951
L'abbé Gauthier naquit à Soignies le 9 février 1881, fils de César Gauthier et de Clémence Servais. L'abbé Gauthier aimait la justice et dirigea sa paroisse avec sagesse. Il se retira à Hellebecq où il mourut le 14 juillet 1956 à la suite d'une chute accidentelle d'une escabelle.
L'abbé Odilon Gobert dirigea la paroisse de Brasménil par intérim du 14 septembre à octobre 1951 puis le père Pirson OMI de Velaines, desservant provisoire jusqu'en août 1952.
L'abbé Gauthier était parent avec son successeur, l'abbé Bataille. En effet, Alphonse Gauthier, son frère, né à Soignies le 23 octobre 1876 se maria à Moustier le 8 mai 1906 avec Céline Rosier née à Moustier en 1881 fille de Alfred Rosier, industriel et conseiller provincial et de Flore Joséphine Bataille. Alphonse Gauthier étant mort à Lens en 1919, Céline Rosier se remaria à Moustier en 1921 avec Paul Bataille, industriel, veuf de Germaine Ecrepont qui était décédée à Tournai en 1917.

11ème et dernier curé de Brasménil
Pierre Jean Joseph BATAILLE : 1952-1982
Naquit à Gaurain-Ramecroix le 7 juin 1914. Fils de Paul Bataille, fondateur et Président du conseil de la S.A. Carrières et Ciments Bataille (CCB) et de Germaine Ecrepont. Paul Bataille était né à Béclers le 30 juin 1879 et mourut à Gaurain-Ramecroix le 6 juillet 1948. En 1913, Paul Bataille investit dans un four rotatif et se lança dans la fabrication de ciment Portland.
L'abbé Bataille naquit dans une famille aux traditions ecclésiales très profondes. Il est le neveu de l'abbé Léopold Bataille, auteur du Catéchisme du diocèse de Tournai qui depuis 1886 jusque 1947, a éduqué toute une longue génération de chrétiens. Cet abbé Bataille avait aussi un autre frère prêtre, Félicien Bataille, qui fonda en 1882, l'hôpital de Jolimont. Orphelin de sa mère très jeune, Pierre partit avec son frère Henri en pension à l'Institut des Religieuses de Saint-Charles à Wez-Velvain. Il y fit sa communion solennelle avec ferveur et il écrivit des lettres émouvantes à sa seconde mère et à son père. Il entra ensuite au Collège Notre-Dame de Tournai pendant un an et ensuite continua ses humanités en pension à Godinnes chez les Pères Jésuites. Nous le retrouvons en philosophie à Bonne-Espérance en 1933. En 1935, il prend la soutane en entrant au Grand Séminaire pour la théologie. Comme le dit si bien Monsieur Albert Simon dans son homélie aux funérailles de l'abbé Bataille, c'était un bon compagnon, sa haute taille, sa voix claironnante, ses yeux rieurs attiraient l'amitié.
Il fonda à Brasménil les Ménagères Rurales et aussi les Amis de Lisieux pour propager les pèlerinages et la dévotion à Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus. C'est en 1972 que ce groupe fut fondé à la veille du centenaire de la naissance de Thérèse Martin.
En 1982, la paroisse lui prépara une grande fête. Il y restera jusqu'en 1986. Il retourna ensuite à Gaurain dans sa famille.
L'abbé Bataille fut mobilisé le 20 août 1939 à la phase A de la mobilisation avec le Ier régiment des Chasseurs à pied (Vme D.I.) il fit la campagne des 18 jours et fut démobilisé le 10 juin 1940.
Le 3 septembre 1940 il fut nommé par Mgr Delmotte surveillant au Collège St-Julien à Ath (en remplacement d'un abbé demeuré prisonnier en Allemagne) puis le 3 janvier 1941, fut nommé vicaire à Pecq et y resta jusqu'au 30 août 1952.
Nommé curé de Brasménil le 13 août 1952, il prit possession de son poste le 1er septembre et fut installé le dimanche 14 septembre 1952.
Des festivités importantes furent célébrées le 13 septembre 1964 à l'occasion du jubilé de 25 ans de sacerdoce. Les discours prononcés à cette occasion mirent en relief les aspects marquants de son attachante personnalité. L'abbé Bataille était un homme totalement attaché à la jeunesse, aux vieux, aux malades, à toutes les oeuvres. Homme sérieux d'une grande bonté et générosité.
Il procéda audacieusement durant la période 1964-68 à une restauration et modernisation de son église. Certains lui ont reproché d'avoir fait disparaître le beau et massif banc de communion, la magnifique chaire de vérité en bois sculpté. Il fit également supprimer le Maître-Autel en bois de style baroque qui fut remplacé par un simple autel en pierre surmonté d'une simple croix. Bref, l'église fut saccagée pour une soi-disant politique de simplicité héritée du Concile. On lui reprocha également d'avoir fait des faux-plafonds dans l'église, détruisant les lignes majestueuses des bas-cotés de la nef. Tout cela fut approuvé par la commission diocésaine de l'Art sacré afin de répondre aux directives du Concile concernant la rénovation liturgique.

André FAUVELLE : 1982-1999
Son successeur en 1982 fut l'abbé André Fauvelle. Il fut desservant de Brasménil et de Wasmes-Briffoeil jusqu'en 1999.
L'abbé Fauvelle naquit à Farciennes le 1er octobre 1924. Il fut ordonné prêtre à Tournai le 31 juillet 1949. Après des études à Louvain, il enseigna dès 1951 au Collège d'Enghien, à celui de Tournai et à Ath.
Il érigea à Brasménil dans sa maison située à la rue Savatte la chapelle Sainte-Rita qu'il a voulue comme un lieu de prière et d'écoute pour tous ceux qui venaient se confier.
L'abbé Fauvelle a partagé avec ses paroissiens les moments d'émotions, les rires et les peines. Lorsque l'on lui demandait au sujet de l'avenir, il répondit : "l'avenir est à Dieu. Le monde tourne, seule la croix reste debout". L'abbé Fauvelle se retira à Montignies sur Sambre à la Congrégation des Petites Soeurs des Pauvres.

PRETRES NATIFS DE BRASMENIL

Jean Baptiste TRICART
Né à vers 1800. Fils de Jean Baptiste Tricart et de Aldegonde Leroy, cultivateurs. à Brasménil. Ordonné prêtre en 1824. Mort à Brasménil le 21 novembre 1828

Alexis Florent BOUTIAUX
Naquit le 23 février 1798, fils de Jean Baptiste Boutiau et de Marie Rosalie Tricart, petit-fils de Nicolas Boutiau et de Marguerite Brébart.
Ordonné prêtre à Malines, le 13 décembre 1823, il fut successivement vicaire à Bois-de-Lessines et Lobbes. En 1826, il obtint la cure de Waudrez ; en 1829, celle d'Havinnes, en 1834, celle de Thumaide ; en 1842, celle d'Ostiches. Il décéda dans cette dernière paroisse, le 4 mars 1871, d'une bronchite aiguë contractée après avoir visité un de ses paroissiens administré des derniers sacrements.

Jules GRARD
Né le 23 avril 1857, fils d'Antoine Grard et de Marie Augustine Tricart, cultivateurs à Brasménil et petit-fils de François Grard et de Marie Catherine Maillez.
Ordonné prêtre le 24 septembre 1881. Après avoir été vicaire à Pipaix, il obtint en 1894 la cure de Quartes et en 1896 celle d'Obigies. Domicilié à Obigies, il décéda le 19 décembre 1900 à Louvain.

Pierre Joseph HOCQ
Né le 27 août 1863, fils de François Hocq et de Sylvie Minet, cultivateurs à Brasménil.
Ordonné prêtre en 1886.

Raphaël ANTOINE
Né à Brasménil le 1 septembre 1912, fils de Fernand Raphaël Auguste Antoine, instituteur communal à Brasménil et de Genny Reine Marguerite Verdy. Ordonné prêtre le 25 juillet 1937.
Vicaire et professeur à l'école moyenne de Saint-Ghislain, puis vicaire à Ecaussines-d'Enghien. Ensuite, curé à Chapelle-à-Oie, à Anseroeul et enfin à Pipaix où il y résida durant trente ans. Dernier curé de Pipaix, il quitta la paroisse en l'an 2000 pour rejoindre la maison de repos de Willaupuis.
Sa mère mourut en 1920, très jeune, à l'âge de 34 ans. Il avait alors 8 ans. Celle-ci était native de Wasmes- Audemetz-Briffoeil et était la fille d'Edouard Verdy et de Louise Suzanne Daubenfeld.
Son père naquit à Borlon (Luxembourg) le 20 août 1877 et était le fils d'Alexis Antoine, secrétaire communal de Borlon et de Marie Louise Anastasie Goffin.