Extrait servant pour compte du hameau de tronquoy. Comptoir de Péruwelz recus le 13 Xbre 1786
A.G.R. Jointe des administrations et des affaires des subsides
Inventaire I 100
No 1041 : Péruwelz

Document 1
Copie de la lettre écrite par les gens de Loy du Tronquoi, à Monsieur de Lannoy auditeur de la Chambre de comptes à Bruxelles le 29 mars 1786 en exécution de l'ordonnance de S.M. l'Empereur et Roy du 6 février précédent.

Monsieur
Pour satisfaire à l'ordonnance de Sa Majesté l'Empereur et Roi qui nous fut envoyé de la part de Son Conseil Souverain d'hainaut, nous avons l'honneur de vous representer, Monsieur, que notre hameau ne contenant que douze bonniers compris vingt habitations, la taxe pour les demandes ordinaires est de f 14"10 pour les vingtiemes, de f 9"0"0 pour les feux et de f 18"0"0 pour les cheminées ce qui fait une somme de quarante un florins dix pattars que nous devons payer a Mefsieurs des Etats du hainaut et pour le recouvrement de laquelle nous cottisons chacun de nos habitans a l'avenant de son occupation ;
Nous en formons nous mêmes un cahier, dans lequel nous laifsons deux ou trois habitans sans les comprendre et qui payent leur taxe au mayeur pour survenir à leurs droits d'afsemblée et au payement des ports des envois et Bits de Sa Majesté durant l'année, laquelle taxe de ses trois habitans monte chacque année a environ quinze livres ou sept florins 10 pattars ; Le cahier de nos impositions que nous signons se remet chacque année es mains du Receveur Leclercq au departement de Peruwelz ; Nous n'avons jusqu'ici / : comme nos prédécefseurs ont fait : / retenu aucun doubles de ces cahiers et nous ne nous sommes jamais servi de nôtre greffier, qui est celui de Wiers, pour former aucun cahier d'impositions, en sorte que notre greffier n'est imbu d'aucune chose concernant nos impositions.
Nous ne sommes chargés d'aucune somme levée ni d'aucune dette et tout notre soin, chaque année, est de former nôtre cahier de vingtième juste à la demande et taxe de nôtre communauté.
Nous faisons le tout pour nous mêmes, afin d'eviter les frais de forme d'afsiette et journée et vaccations de notre greffier qui est afsez desinterefsé pour approuver nôtre conduitte à l'exception du double de notre cahier qu'il nous engage de retenir et de remettre au greffe.
Nous avons l'honneur d'être très parfaitement
Monsieur

Vos très humbles et très obéifsants serviteurs
Du Tronquoi ce 29 mars 1686 Le mayeur et echevins du hameau du Troncquoi enclavé au maisnil

NJ BREBART
N TONNAU
la marcq Adrien + LEMOINE
la marcq Philippe + BALIGAND
JB LEMOINE

Document 2

Monsieur

Les gens de loy de la Seigneurie du Troncquoi ont été étonné de la lettre que vous leur fites l'honneur de leur ecrire en datte du 21.9bre dernier par laquelle vous vous plaignez qu'ils n'ont point satisfait à l'ordonnance de Sa Majesté du fix fevrier de cette année.
Il est probable que vous n'avez pas reçu leur rescription du 29 mars qui a été mise à la poste de Leuze le 30, de laquelle ils m'ont remis le double. Ils ont crus, comme ils croient encore d'avoir satisfait pleinement à laditte ordonnance, vous en trouverez copie cy jointe.
Vous y remarquerez, Monsieur, que leur cahier de vingtième se remet chacque année au Receveur Leclercq au département de Peruwelz, qu'ils le forment eux mêmes sans en retenir aucun double et sans mon intervention, en sorte qu'il n'est au greffe ni es mains des gens de Loy aucun cahier de vingtièmes ni comptes et que je ne sais aucune chose de ce qui regarde ce petit hameau.
Ce n'est pas depuis que j'ai le nom de greffier de cet hameau, comme greffier de Wiers, que les choses sont ainsi, elles ont toujours été telles, quoi que ce fufse un abus qui pour le bien des habitans, devroit etre reprimé, mais que je pretende former les afsiettes ou cahiers pour les retenir au greffe on me dira que je veux frayer leur petite communauté pour mon interet, c'est à quoi je n'ai jamais regardé.
Vous verrez donc, Monsieur, de quoi il s'agit, pour cet hameau, de la copie que je joins, et si son contenu ne vous suffit pas je tacherai / : tout borné que les gens de loi fufsent : / de vous mander ce que je pourrai tirer d'eux en execution des ordres qu'il vous plaira m'honorer.
J'ai l'honneur d'être tres respectueusement

Monsieur

Votre très humble et
très obeifsant serviteur
FLEURQUIN
receveur du Chapitre d'Antoing
greff. de Wiers

Antoing ce 9.Xbre.1786



Classement de sites - Inscrivez le vôtre!